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Il écrit ce que je pense...
Je vous donne à lire un article qui m'a beaucoup plu. Une sorte de partage...
Le privé et les impôts : les vaches à lait face aux vaches sacrées
écrit par Olivier Barrat 23 juin 2022
L’Histoire nous apprend que la servilité fiscale du peuple français s’avère presque sans limite. Nous sommes un pays écrasé d’impôts et qui ne se révolte pas. Il nous est expliqué que cette prédation massive des richesses par l’Etat serait nécessaire au nom des exigences de la justice sociale et du besoin de financement des services publics. Chacun peut cependant constater que ce discours tient de la fable. Comment expliquer, sinon, qu’avec un tel niveau de prélèvements obligatoires nous ayons aujourd’hui plus de neuf millions de pauvres, une école publique et des hôpitaux en quasi ruine, une justice et une police à l’agonie ?
L’impôt est une forme moderne de servage
L’impôt constitue, en France, un système de pouvoir au service d’une gigantesque oppression, par laquelle une caste tient sous sa botte une nation tout entière. Il s’agit ni plus ni moins que d’une forme moderne de servage drapée dans les apparences d’une démocratie. Le secteur privé sert de vache à lait, écrasé sous la tyrannie fiscale, condamné à nourrir les vaches sacrées de notre oligarchie. L’Etat finance une série innombrable de rentes, de privilèges et d’injustices avec l’argent du contribuable. Les profiteurs sont structurés en administrations, en organismes divers, en syndicats, en partis et en associations de toute nature, captant à leur avantage les ressources publiques. Ils maquillent l’opération en prétendant agir au nom de l’intérêt général. Ils mentent sans vergogne. Ils ont ainsi transformé des idéaux de solidarité pour en faire les faux nez d’un « hold-up » permanent. Le socialisme, la social-démocratie, le progressisme ne servent plus aujourd’hui que d’alibi au racket des populations.
L’économiste autrichien Joseph Schumpeter avait parfaitement prévu ce danger. Il en avait expliqué les causes. Le monde de l’entreprise, et particulièrement les classes moyennes libérales, se trouve en effet dans l’incapacité psychologique et sociale de lutter politiquement face aux oligarchies bureaucratiques et à leurs clientèles. Accaparés par leurs engagements professionnels, les catégories actives du secteur privé ne disposent pas du temps nécessaire, ni des savoirs politiciens, leur permettant de s’investir dans la conquête et l’exercice du pouvoir. De plus, par tempérament, ils sont plutôt des adeptes de la négociation, du compromis, de l’échange et du dialogue dans le but de parvenir à une coopération libre et harmonieuse avec ceux qui possèdent des intérêts contraires. Ils se trouvent par conséquent désarmés quand ils sont confrontés à des apparatchiks qui raisonnent, pour leur part, en termes de rapports de force, de contrainte et de domination. Les uns pensent comme Adam Smith et sa philosophie morale, les autres fondent leur compréhension du monde sur celle de Machiavel. Les uns savent travailler et produire de la richesse, les autres savent opprimer, taxer et confisquer. Les uns conçoivent les écoles et les universités comme les lieux d’apprentissage à l’industrie, au commerce et à la liberté personnelle, quand les autres en font des centres d’endoctrinement et de conditionnement aux mains de petits maitres idéologiques organiquement dépendants de l’Etat, car ne sachant vivre que d’argents publics.
Quant à la démocratie, elle se trouve rongée de l’intérieur, privée de sens
Les classes sociales du secteur privé ont cru qu’elles parviendraient à contrôler les oligarchies administratives grâce au recours à un système juridique chargé de protéger les droits fondamentaux, accompagné d’un système politique fondé sur la démocratie représentative. Il s’agissait ainsi de tenir en laisse la bureaucratie, de la maintenir sous la tutelle des citoyens pour éviter les dérives. Mais le monstre leur a totalement échappé. La loi ne défend plus les libertés individuelles concrètes, au premier rang desquelles se trouvait le droit de propriété en tant qu’il demeure le seul moyen de garantir au citoyen son autonomie d’existence face à l’Etat. Tout au contraire, nos lois modernes sont devenues des mécanismes d’encadrement des existences et de spoliation des biens. Il est d’ailleurs à craindre que les théories de l’écologie punitive qui sont en train de s’imposer progressivement ne fassent qu’accroître encore d’avantage la domestication des citoyens. Quant à la démocratie, elle se trouve rongée de l’intérieur, privée de sens et vidée de sa substance la plus élémentaire. La récente crise sanitaire a démontré d’une manière éclatante à quel point le Parlement, pourtant officiellement composé des représentants du peuple, a sombré en une simple chambre d’enregistrement des décisions prises par la haute administration et les cabinets d’experts qui la conseillent. Les dernières élections, marquées par un très important taux d’abstention et un vote en forme de rejet de Marine Le Pen plutôt que d’adhésion à Emmanuel Macron, maintiennent au pouvoir une clique fermée sur elle-même, poursuivant sa fuite en avant en matière de déficits et de dépenses publiques devenus absolument hors de contrôle.
La facture économique et politique de cette situation sera lourde. Les vaches sacrées se dressent toujours sur leurs trônes ou leurs autels, bien décidées à ne rien lâcher de leurs privilèges. Elles entendent plus que jamais faire payer leurs vaches à lait autant qu’elles le pourront. Et peu leur importe si tout finit en ruine.
Le privé et les impôts : les vaches à lait face aux vaches sacrées
écrit par Olivier Barrat 23 juin 2022
L’Histoire nous apprend que la servilité fiscale du peuple français s’avère presque sans limite. Nous sommes un pays écrasé d’impôts et qui ne se révolte pas. Il nous est expliqué que cette prédation massive des richesses par l’Etat serait nécessaire au nom des exigences de la justice sociale et du besoin de financement des services publics. Chacun peut cependant constater que ce discours tient de la fable. Comment expliquer, sinon, qu’avec un tel niveau de prélèvements obligatoires nous ayons aujourd’hui plus de neuf millions de pauvres, une école publique et des hôpitaux en quasi ruine, une justice et une police à l’agonie ?
L’impôt est une forme moderne de servage
L’impôt constitue, en France, un système de pouvoir au service d’une gigantesque oppression, par laquelle une caste tient sous sa botte une nation tout entière. Il s’agit ni plus ni moins que d’une forme moderne de servage drapée dans les apparences d’une démocratie. Le secteur privé sert de vache à lait, écrasé sous la tyrannie fiscale, condamné à nourrir les vaches sacrées de notre oligarchie. L’Etat finance une série innombrable de rentes, de privilèges et d’injustices avec l’argent du contribuable. Les profiteurs sont structurés en administrations, en organismes divers, en syndicats, en partis et en associations de toute nature, captant à leur avantage les ressources publiques. Ils maquillent l’opération en prétendant agir au nom de l’intérêt général. Ils mentent sans vergogne. Ils ont ainsi transformé des idéaux de solidarité pour en faire les faux nez d’un « hold-up » permanent. Le socialisme, la social-démocratie, le progressisme ne servent plus aujourd’hui que d’alibi au racket des populations.
L’économiste autrichien Joseph Schumpeter avait parfaitement prévu ce danger. Il en avait expliqué les causes. Le monde de l’entreprise, et particulièrement les classes moyennes libérales, se trouve en effet dans l’incapacité psychologique et sociale de lutter politiquement face aux oligarchies bureaucratiques et à leurs clientèles. Accaparés par leurs engagements professionnels, les catégories actives du secteur privé ne disposent pas du temps nécessaire, ni des savoirs politiciens, leur permettant de s’investir dans la conquête et l’exercice du pouvoir. De plus, par tempérament, ils sont plutôt des adeptes de la négociation, du compromis, de l’échange et du dialogue dans le but de parvenir à une coopération libre et harmonieuse avec ceux qui possèdent des intérêts contraires. Ils se trouvent par conséquent désarmés quand ils sont confrontés à des apparatchiks qui raisonnent, pour leur part, en termes de rapports de force, de contrainte et de domination. Les uns pensent comme Adam Smith et sa philosophie morale, les autres fondent leur compréhension du monde sur celle de Machiavel. Les uns savent travailler et produire de la richesse, les autres savent opprimer, taxer et confisquer. Les uns conçoivent les écoles et les universités comme les lieux d’apprentissage à l’industrie, au commerce et à la liberté personnelle, quand les autres en font des centres d’endoctrinement et de conditionnement aux mains de petits maitres idéologiques organiquement dépendants de l’Etat, car ne sachant vivre que d’argents publics.
Quant à la démocratie, elle se trouve rongée de l’intérieur, privée de sens
Les classes sociales du secteur privé ont cru qu’elles parviendraient à contrôler les oligarchies administratives grâce au recours à un système juridique chargé de protéger les droits fondamentaux, accompagné d’un système politique fondé sur la démocratie représentative. Il s’agissait ainsi de tenir en laisse la bureaucratie, de la maintenir sous la tutelle des citoyens pour éviter les dérives. Mais le monstre leur a totalement échappé. La loi ne défend plus les libertés individuelles concrètes, au premier rang desquelles se trouvait le droit de propriété en tant qu’il demeure le seul moyen de garantir au citoyen son autonomie d’existence face à l’Etat. Tout au contraire, nos lois modernes sont devenues des mécanismes d’encadrement des existences et de spoliation des biens. Il est d’ailleurs à craindre que les théories de l’écologie punitive qui sont en train de s’imposer progressivement ne fassent qu’accroître encore d’avantage la domestication des citoyens. Quant à la démocratie, elle se trouve rongée de l’intérieur, privée de sens et vidée de sa substance la plus élémentaire. La récente crise sanitaire a démontré d’une manière éclatante à quel point le Parlement, pourtant officiellement composé des représentants du peuple, a sombré en une simple chambre d’enregistrement des décisions prises par la haute administration et les cabinets d’experts qui la conseillent. Les dernières élections, marquées par un très important taux d’abstention et un vote en forme de rejet de Marine Le Pen plutôt que d’adhésion à Emmanuel Macron, maintiennent au pouvoir une clique fermée sur elle-même, poursuivant sa fuite en avant en matière de déficits et de dépenses publiques devenus absolument hors de contrôle.
La facture économique et politique de cette situation sera lourde. Les vaches sacrées se dressent toujours sur leurs trônes ou leurs autels, bien décidées à ne rien lâcher de leurs privilèges. Elles entendent plus que jamais faire payer leurs vaches à lait autant qu’elles le pourront. Et peu leur importe si tout finit en ruine.
DamkipikMembre de BREZOLAND
Re: Il écrit ce que je pense...
Excellent et.... révoltant. Les français sont des moutons, grande-gueule OK mais des moutons bien obéissants.Pourquoi se priver, là-haut, "château"??
Frimousse73Membre de BREZOLAND
Re: Il écrit ce que je pense...
"Tout est dit", c'est vite dit
Il ne s'agit que d'une opinion, qui a certes un certain succès actuellement.
Mais les gens sont sont souvent contradictoires et pas très cohérents avec eux-mêmes, à demander moins d'intervention de l'état, moins d'assistanat ... mais qui vont gueuler aux ronds-points pour réclamer le contraire.
Bref faire plus avec moins (d'argent). c'est ce qu'on appelle dans les pays anglo-saxons : le double bind, ou double contrainte en français, c'est à dire un genre de paradoxe
Il y a quand même une question ici. Est ce qu'il y a trop d'impôts ou est ce que l'argent est mal employé ?
Trop d'impôts, et cela ne concerne pas que les impôts direct, mais aussi les taxes et "retenues" de toutes sortes, je serais assez d'accord, d'autant que je fais partie de la classe moyenne, qui, de loin, paie le plus lourd tribu à l'impôt.
La France est l'un des pays qui a le taux de prélèvement le plus lourd du monde, et aucun gouvernement, de gauche ou de droite (même libérale) n'a souhaité alléger ce fardeau.
Cette manne est certainement mal employée. On peut s'amuser à examiner les arbitrages budgétaires, et bien évidemment personne n'est d'accord, puisque chacun a des priorités différentes.
Pour certains il faudrait donner plus pour le service public, pour l'écologie, la culture, les retraites, etc ...
S'il faut en croire les sondages, la majorité des Français réclame au gouvernement "plus de pouvoir d'achat", ce qui crée une certaine forme d'incompréhension, puisque le gouvernement avec ses petits chèques à droite et à gauche privilégie l'assistanat alors même que la France est déjà le champion mondial des prestations sociales, alors que la solution n'est évidemment pas dans une sorte de redistribution (en forme d'aumônes) mais dans la baisse des prélèvements (plus de 70% de taxes sur les carburants !).
Bref, cet article a une connotation hyper libérale, voire libertaire.
C'est un point de vue respectable (que je partage partiellement) mais je crois que ceux qui l'ont lu en travers et applaudissent des deux mains déchanteraient rapidement s'ils vivaient dans un pays à tendance hyper libérale.
Et dans ces pays là, ne nous faisons pas d'illusions, l'argent gagné sur les impôts ne tombe pas dans la poche du citoyen lambda, mais plutôt dans celle des actionnaires, spéculateurs et autres petits malins sans scrupules.
A vrai dire le problème est philosophique, voire métaphysique.
L'état, c'est à dire la société, est un type de superorganisme (comme une ruche), et nous, nous sommes des individus.
Lorsque l'état prend trop de place, s'occupe de tout, décide de tout, il y a risque d'aliénation de l'individu. le conformisme est général, la liberté individuelle disparait, remplacée par une forme de servitude. Tout est fait soi-disant "pour notre bien" mais au détriment de notre autonomie, de notre esprit de responsabilité, de notre intégrité.
On peut aussi relire Freud : "Malaise dans la civilisation".
Il ne s'agit que d'une opinion, qui a certes un certain succès actuellement.
Mais les gens sont sont souvent contradictoires et pas très cohérents avec eux-mêmes, à demander moins d'intervention de l'état, moins d'assistanat ... mais qui vont gueuler aux ronds-points pour réclamer le contraire.
Bref faire plus avec moins (d'argent). c'est ce qu'on appelle dans les pays anglo-saxons : le double bind, ou double contrainte en français, c'est à dire un genre de paradoxe
Il y a quand même une question ici. Est ce qu'il y a trop d'impôts ou est ce que l'argent est mal employé ?
Trop d'impôts, et cela ne concerne pas que les impôts direct, mais aussi les taxes et "retenues" de toutes sortes, je serais assez d'accord, d'autant que je fais partie de la classe moyenne, qui, de loin, paie le plus lourd tribu à l'impôt.
La France est l'un des pays qui a le taux de prélèvement le plus lourd du monde, et aucun gouvernement, de gauche ou de droite (même libérale) n'a souhaité alléger ce fardeau.
Cette manne est certainement mal employée. On peut s'amuser à examiner les arbitrages budgétaires, et bien évidemment personne n'est d'accord, puisque chacun a des priorités différentes.
Pour certains il faudrait donner plus pour le service public, pour l'écologie, la culture, les retraites, etc ...
S'il faut en croire les sondages, la majorité des Français réclame au gouvernement "plus de pouvoir d'achat", ce qui crée une certaine forme d'incompréhension, puisque le gouvernement avec ses petits chèques à droite et à gauche privilégie l'assistanat alors même que la France est déjà le champion mondial des prestations sociales, alors que la solution n'est évidemment pas dans une sorte de redistribution (en forme d'aumônes) mais dans la baisse des prélèvements (plus de 70% de taxes sur les carburants !).
Bref, cet article a une connotation hyper libérale, voire libertaire.
C'est un point de vue respectable (que je partage partiellement) mais je crois que ceux qui l'ont lu en travers et applaudissent des deux mains déchanteraient rapidement s'ils vivaient dans un pays à tendance hyper libérale.
Et dans ces pays là, ne nous faisons pas d'illusions, l'argent gagné sur les impôts ne tombe pas dans la poche du citoyen lambda, mais plutôt dans celle des actionnaires, spéculateurs et autres petits malins sans scrupules.
A vrai dire le problème est philosophique, voire métaphysique.
L'état, c'est à dire la société, est un type de superorganisme (comme une ruche), et nous, nous sommes des individus.
Lorsque l'état prend trop de place, s'occupe de tout, décide de tout, il y a risque d'aliénation de l'individu. le conformisme est général, la liberté individuelle disparait, remplacée par une forme de servitude. Tout est fait soi-disant "pour notre bien" mais au détriment de notre autonomie, de notre esprit de responsabilité, de notre intégrité.
On peut aussi relire Freud : "Malaise dans la civilisation".
moguilevMembre de BREZOLAND
Re: Il écrit ce que je pense...
Tu as raison, moguilev, dans les mesure où les Français veulent tout et son contraire.
Je pense surtout que l'Etat français est un organisme actuellement trop complexe pour collecter et redistribuer l'argent sans de nombreuses pertes dommageables au passage...
Je pense surtout que l'Etat français est un organisme actuellement trop complexe pour collecter et redistribuer l'argent sans de nombreuses pertes dommageables au passage...
DamkipikMembre de BREZOLAND
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