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Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
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Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Actueement on en entend certains faire référence à "un nouveau mai 68'
Qui a débuté comme chacun sait à a fac de Nanterre e 22 mars suite à une manif d'étudiants utra gauchistes suite à a guerre au Vietnam"------
Alors quels souvenirs en ont ceux de ma génération ou quels sont les souvenirs des plus jeunes (pas que nous soyons agées) par les récits familiaux
Je précise ce n'est pas un sujet politique ni prozélyte
A vos souvenirs
ArthéniceMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Euh non je savais pas Je savais que c'était en mai 68, mais rien de plus.. Bon je ne suis pas français déjà, mais je n'étais surtout pas né à l'époque
CopernicAdministrateur
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
C est bien de l'avouer Copernic Si on m'interroge sur ton pays je fais un zéro pointé
Tu sais on vivait depuis 58 sous le règne de de Gaulle il y avait eut la guerre d'Algérie On avait vécu la répression du métro Charonne à Paris en 1962 Et en 1961 Le massacre des algériens au pont de Nanterre
La fac était séparée du bidonville de Nanterre par un mur Dans cette enceinte vivaient des familles algériennes jusqu'au jour où les étudiants ont abattu le mur
Si tu veux je peux continuer
Tu sais on vivait depuis 58 sous le règne de de Gaulle il y avait eut la guerre d'Algérie On avait vécu la répression du métro Charonne à Paris en 1962 Et en 1961 Le massacre des algériens au pont de Nanterre
La fac était séparée du bidonville de Nanterre par un mur Dans cette enceinte vivaient des familles algériennes jusqu'au jour où les étudiants ont abattu le mur
Si tu veux je peux continuer
ArthéniceMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Rien de particulier me concernant, j’étais mariée et jeune maman.
canelleModératrice
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Quel mur ? Je savais que la guerre d'algérie c'était autour de 1960 mais le seul mur qu'on connait tous c'est celui de berlin pour séparer les deux Allemagnes (est et ouest) ou celui du ghetto de varsovie pendant la guerre 40-45, comme la corée aujourd'hui mais dans l'autre sens..
CopernicAdministrateur
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Je me souviens, que j'étais interne au collège est que les pions nous ont dit de rentrer chez nous. Ensuite, je voyais dans les journaux, des photos d'étudiant qui ramassaient des pavés sur la route et qui les balançaient sur les flics.
Mais, je n'avais que 12 ans et pas la télé, donc c'est très vague.
Mais, je n'avais que 12 ans et pas la télé, donc c'est très vague.
Invité- Invité
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Moi j'avais 3 ans donc c'est encore plus vague !
Mais ce que j'en retiens, c'est la révolte des jeunes, les hippies, et toute l'évolution de la société qui a suivi. Pour moi c'est un évènement historique positif.
Mais ce que j'en retiens, c'est la révolte des jeunes, les hippies, et toute l'évolution de la société qui a suivi. Pour moi c'est un évènement historique positif.
GlorianneMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Copernic le mur qui séparait la fac des murs du bidonville
ArthéniceMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Copernic le mur qui séparait la fac des murs du bidonville
Merci à vous d'avoir répondu
J'attends de voir s"il y a d'autres réponses avant de raconter mes souvenirs
Merci à vous d'avoir répondu
J'attends de voir s"il y a d'autres réponses avant de raconter mes souvenirs
ArthéniceMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Ah, mai 68, j'ai beaucoup aimé cette période.
J'étais alors élève en première littéraire dans le lycée où ma sœur était professeur...
Les élèves, aidés des profs solidaires, ont pris le lycée en main.
Nous avons fait des assemblées où chacun, à tour de rôle, de manière disciplinée a dit comment il aimerait que son lycée se transforme et le mode d'enseignement avec !
Des groupes d'élèves bricoleurs ont réparé les portes et autres matériels dont personne n'obtenait jamais la remise en état !!! Je vous jure que c'est vrai !
Nous avons eu droit à utiliser la sono pour rendre compte des délibérations de nos assemblées et il n'y a pas eu de casse ! Je me revois à genou par terre pour peindre des banderoles faites à partir de vieux draps blancs réformés avec de la peinture rouge. Car nous allions manifester nous aussi, de temps en temps.
Il faisait beau et tout le monde semblait content.
A la reprise des cours notre prof d'allemand nous a aidé à modifier la configuration de notre classe. Les tables ont été disposées en rond et elle se tenait au centre ou juste à l'ouverture du cercle. C'était sympa. Il est vrai que nous étions un petit groupe de germanistes. Pas plus d'une dizaine.
J'étais alors élève en première littéraire dans le lycée où ma sœur était professeur...
Les élèves, aidés des profs solidaires, ont pris le lycée en main.
Nous avons fait des assemblées où chacun, à tour de rôle, de manière disciplinée a dit comment il aimerait que son lycée se transforme et le mode d'enseignement avec !
Des groupes d'élèves bricoleurs ont réparé les portes et autres matériels dont personne n'obtenait jamais la remise en état !!! Je vous jure que c'est vrai !
Nous avons eu droit à utiliser la sono pour rendre compte des délibérations de nos assemblées et il n'y a pas eu de casse ! Je me revois à genou par terre pour peindre des banderoles faites à partir de vieux draps blancs réformés avec de la peinture rouge. Car nous allions manifester nous aussi, de temps en temps.
Il faisait beau et tout le monde semblait content.
A la reprise des cours notre prof d'allemand nous a aidé à modifier la configuration de notre classe. Les tables ont été disposées en rond et elle se tenait au centre ou juste à l'ouverture du cercle. C'était sympa. Il est vrai que nous étions un petit groupe de germanistes. Pas plus d'une dizaine.
DamkipikMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
J'avais 22 ans, je travaillais à Arras petite ville de l'ami Bidasse s'il y en a qui connaisse.... Pour moi c'était cool car les patrons étaient bloqués à Paris et je tenais toute seule la petite agence locale de constructions métalliques. Seul le chef de chantier était présent mais comme il ne pouvait pas travailler sur les chantiers il restait chez lui et passait juste pour faire acte de présence. Je répondais au téléphone, pas de courrier, pas de contraintes. Lecture, mots croisés, radio pour les infos. C'est dans mon petit bureau d'ailleurs que j'ai appris l'assassinat de Robert Kennedy début juin.
Sauf que je venais de rencontrer 2 mois avant celui qui allait devenir le père de mes enfants et qui en congés de mars à fin avril (période où j'ai fait sa connaissance) venait de reparti à Bangui en Centrafrique où il travaillait dans un cabinet comptable. Plus de courriers, postes en grève. Le téléphone ça coutait la peau des fesses. Donc j'allais poster mes lettres à mon chéri depuis Mouscron en Belgique. Nous étions à 50km de la frontière belge et mon père m'y conduisait. Par contre pas de réponse de la part du chéri en question puisque la poste française était en grève. Donc sur ce plan tout à fait personnel et égoïste j'ai détesté Mai 68. La politique je m'en balançais.
Sauf que je venais de rencontrer 2 mois avant celui qui allait devenir le père de mes enfants et qui en congés de mars à fin avril (période où j'ai fait sa connaissance) venait de reparti à Bangui en Centrafrique où il travaillait dans un cabinet comptable. Plus de courriers, postes en grève. Le téléphone ça coutait la peau des fesses. Donc j'allais poster mes lettres à mon chéri depuis Mouscron en Belgique. Nous étions à 50km de la frontière belge et mon père m'y conduisait. Par contre pas de réponse de la part du chéri en question puisque la poste française était en grève. Donc sur ce plan tout à fait personnel et égoïste j'ai détesté Mai 68. La politique je m'en balançais.
Frimousse73Membre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Alors moi j'ai bien profité de mai 68, nous n'avions pas de cours avec mon petit copain, qui comme Toi Frimousse est devenu le père de mes 2 premières filles. Donc tout était parfait on avait l'appartement de ma Mère rien que pour nous, tranquille ... sauf que ... ma Mère est revenue des Galeries Lafayettes ou Elle travaillait. Ouppppppssss !!!
Sinon j'en parlais ce soir avec ma Mère Vovone au téléphone et je lui disais que je me souviens être au boul'Mich et tomber sur des manifestants et un mur de pavés, je ne suis pas courageuse, je me suis sauvée vite fait.
Sinon j'en parlais ce soir avec ma Mère Vovone au téléphone et je lui disais que je me souviens être au boul'Mich et tomber sur des manifestants et un mur de pavés, je ne suis pas courageuse, je me suis sauvée vite fait.
DoMiAdministratrice
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Ben, écoutez, je sais que beaucoup trouvent cela trop long (préférant lire des romans....) mais je raconte ici mon mai 1968, tiré de mes mémoires... Moi, 'avais 30 ans et mes 3 enfants...
MON MAI 1968
Donc, je fus prévenue peu de temps d’ailleurs avant le départ, que je devais faire mon stage de Contrôleur des Impôts, à l’Ecole Nationale des Impôts (E.N.I.) à Clermont-Ferrand, d’avril à fin Mai 1968 . Heureusement qu’une soeur de mon mari se trouvait chez nous (avec son mari et son fils) et pouvait assurer mon intérim auprès de mes 3 petits(nés en 1961, 1965 et 1966) présence inestimable, qui me permettait d’avoir l’esprit plus tranquille.
Question finances, nous étions plutôt justes, mais, dans le département, on ne voulut pas m’octroyer une avance sur mes remboursements de frais - car il fallait quand même que je me loge et mange - Et l’Administration, bonne mère dit-on, ne nous payait qu’1 aller-et -retour à l’ENI. pour 3 mois ! Nous partions dans une voiture à 4 et partagions les frais.
Quand nous arrivâmes à Clermont, il fallut trouver vite une chambre. L’ENI en avait bien tout un bâtiment, aux « Gourlettes » mais elles étaient prises par les Elèves Inspecteurs. C’était donc une denrée rare et qui se négociait à prix d’or... Une copine en trouva une carrément, presque, dans un placard à balais aménagé, et moi, à Aubière, sur les hauteurs de Clermont, dans une vieille masure. Il faisait encore assez froid, et je passais presque un paquet de bois, et 1 de charbon, pour arriver à réveiller la grosse vieille cuisinière qui était dans mon taudis, et je me les gelais.. La vue sur la muraille d’en face, de ma fenêtre sans rideaux était sinistre. Je hais les fenêtres nues. Plutôt leur accrocher un drap...
Etant passée directement des jupes de ma mère aux pantalons de mon époux, c’était la 1ère fois que je me trouvais seule quelque part. Une petite expérience d’indépendance qui était bonne à faire, mais qui se révéla très empoisonnée...
L’Ecole jouxtait la Faculté de Droit, élément important pour la suite du suspense... Donc, il me fallait à nouveau, à 30 ans, user mes fonds de culotte sur les bancs de l’Ecole. La plupart des élèves avaient 20 ans et sortaient de l’Ecole frais émoulus, alors que moi, j’étais fraîche mais plutôt moulue... Je ne pouvais pas me permettre d’être recalée à l’examen de fin à cause de mes charges de famille. Je travaillai donc d’arrache-pied le soir à mettre à jour les notes prises en conférence.
Le sujet principal était l’étude de la T.V.A. , laquelle était devenue obligatoire cette année là. J’étais tellement énervée que j’en rêvais la nuit, et qu’ainsi, je repassais tous mes cours...
Mais qu’est-ce qu’il est-il arrivé en mai 1968 ????
La Révolution de MAI 1968 pardi ...!!!!
Vous dire exactement pourquoi, je ne le peux pas exactement, car, comme dit plus loin, l’information ne marchait pas trop et que j’avais mes problèmes. Je sais que cela a fait date et que c’est une référence, et que toutes les corporations se sont mises en rogne, et qu’on a un peu remis de l’ordre dans la chevelure du mammouth, avant hélas de le dégraisser... Mais alors là, c’était pas ma veine.. Il a fallu que ça tombe sur moi ! - D’ailleurs, ça ne m’étonne pas, entre parenthèses, car, les pannes de gaz butane, les rages de dents, les coliques frénétiques, les grosses fièvres des enfants, pour nous, c’est toujours les dimanches et jours fériés... Ayons, mes Frères, également une pensée pour ceux qui ces jours là sont obligés de sacrifier leur vie de famille pour notre service !
.Pour en revenir à notre affaire, c’était les sitting au milieu de la rue, des étudiants en droit, et les piquets de grève des collègues des Impôts, pour nous empêcher d’aller aux cours. Ensuite, ce fut la grève des autobus, c e qui fait que je montait et descendais d’Aubières à pied (3 ou 4 km). C’était aussi la grève des journaux, des PTT et des téléphones, donc plus possible de téléphoner à la maison (en fait, nous n’avions pas le téléphone, à cette époque, mais c’est pas une raison!), Ensuite, plus d’essence, donc personne ne circulait, et je ne pouvais pas rentrer à ma maison. Ensuite, plus rien à manger. L’ENI ferma, ainsi que la Cantine, et débrouille toi... Ensuite, plus d’argent du tout. Là, le Trésorier nous en avança un peu en dépannage pour nous acheter des biscottes, des boites de « singe » et des sardines, si on en trouvait, et il n’y avait pas de pain non plus, - et des coupures de courant, et je ne sais plus quoi... Et le transistor, mon copain d’exil, qui distillait des nouvelles de pavés, de barricades, d’émeutes, d’incendies, de patrons pris en otage , et qui servait aussi, je crois, à passer des messages pour les personnes perdues dans la nature... Je vous dis pas le cafard loin de ma petite famille avec qui je n’avais aucun moyen de communication, et dont je me demandais si je les reverrais un jour .
Vers la 3ème semaine, je crois, mon cher époux devina ma détresse, car il n’y avait plus que la télépathie sur qui compter.
Il emprunta la 2 CV de mon frère (parce qu’elle consommait moins que notre « aronde ») et entreprit de venir me récupérer. Heureusement, il trouva quelques litres de carburant à Aubières, sinon nous n’aurions encore pas pu rentrer. Je pus ainsi passer quelques jours - au noir, si on peut dire ! - près des miens.
Je ne sais plus combien de temps dura le bazar, peut-être bien environ 3 semaines, ce qui fait que nous dûmes rattraper tous les cours manqués, à un train d’enfer... C’était des 8 heures de conférence, ou de cours divers par jour... Et pas le temps d’aller jouer dans la cour... En juin, j’eus enfin une chambre aux Gourlettes, dans l’aile réservée aux filles. Les garçons n’avaient pas le droit d’y entrer et il y avait un cerbère à l’entrée. A tel point que, quand mon propre mari vint me chercher, à la fin, nous dûmes demander l’autorisation écrite au pion principal pour que Franc puisse dormir le soir dans ma chambre. Et encore, avec moult recommandations de ne pas trop nous faire remarquer, grimper aux rideaux , sauter de l’armoire en faisant Tarzan etc...
Autres temps, autres moeurs ! Maintenant, c’ est tout mélangé partout.
MON MAI 1968
Donc, je fus prévenue peu de temps d’ailleurs avant le départ, que je devais faire mon stage de Contrôleur des Impôts, à l’Ecole Nationale des Impôts (E.N.I.) à Clermont-Ferrand, d’avril à fin Mai 1968 . Heureusement qu’une soeur de mon mari se trouvait chez nous (avec son mari et son fils) et pouvait assurer mon intérim auprès de mes 3 petits(nés en 1961, 1965 et 1966) présence inestimable, qui me permettait d’avoir l’esprit plus tranquille.
Question finances, nous étions plutôt justes, mais, dans le département, on ne voulut pas m’octroyer une avance sur mes remboursements de frais - car il fallait quand même que je me loge et mange - Et l’Administration, bonne mère dit-on, ne nous payait qu’1 aller-et -retour à l’ENI. pour 3 mois ! Nous partions dans une voiture à 4 et partagions les frais.
Quand nous arrivâmes à Clermont, il fallut trouver vite une chambre. L’ENI en avait bien tout un bâtiment, aux « Gourlettes » mais elles étaient prises par les Elèves Inspecteurs. C’était donc une denrée rare et qui se négociait à prix d’or... Une copine en trouva une carrément, presque, dans un placard à balais aménagé, et moi, à Aubière, sur les hauteurs de Clermont, dans une vieille masure. Il faisait encore assez froid, et je passais presque un paquet de bois, et 1 de charbon, pour arriver à réveiller la grosse vieille cuisinière qui était dans mon taudis, et je me les gelais.. La vue sur la muraille d’en face, de ma fenêtre sans rideaux était sinistre. Je hais les fenêtres nues. Plutôt leur accrocher un drap...
Etant passée directement des jupes de ma mère aux pantalons de mon époux, c’était la 1ère fois que je me trouvais seule quelque part. Une petite expérience d’indépendance qui était bonne à faire, mais qui se révéla très empoisonnée...
L’Ecole jouxtait la Faculté de Droit, élément important pour la suite du suspense... Donc, il me fallait à nouveau, à 30 ans, user mes fonds de culotte sur les bancs de l’Ecole. La plupart des élèves avaient 20 ans et sortaient de l’Ecole frais émoulus, alors que moi, j’étais fraîche mais plutôt moulue... Je ne pouvais pas me permettre d’être recalée à l’examen de fin à cause de mes charges de famille. Je travaillai donc d’arrache-pied le soir à mettre à jour les notes prises en conférence.
Le sujet principal était l’étude de la T.V.A. , laquelle était devenue obligatoire cette année là. J’étais tellement énervée que j’en rêvais la nuit, et qu’ainsi, je repassais tous mes cours...
Mais qu’est-ce qu’il est-il arrivé en mai 1968 ????
La Révolution de MAI 1968 pardi ...!!!!
Vous dire exactement pourquoi, je ne le peux pas exactement, car, comme dit plus loin, l’information ne marchait pas trop et que j’avais mes problèmes. Je sais que cela a fait date et que c’est une référence, et que toutes les corporations se sont mises en rogne, et qu’on a un peu remis de l’ordre dans la chevelure du mammouth, avant hélas de le dégraisser... Mais alors là, c’était pas ma veine.. Il a fallu que ça tombe sur moi ! - D’ailleurs, ça ne m’étonne pas, entre parenthèses, car, les pannes de gaz butane, les rages de dents, les coliques frénétiques, les grosses fièvres des enfants, pour nous, c’est toujours les dimanches et jours fériés... Ayons, mes Frères, également une pensée pour ceux qui ces jours là sont obligés de sacrifier leur vie de famille pour notre service !
.Pour en revenir à notre affaire, c’était les sitting au milieu de la rue, des étudiants en droit, et les piquets de grève des collègues des Impôts, pour nous empêcher d’aller aux cours. Ensuite, ce fut la grève des autobus, c e qui fait que je montait et descendais d’Aubières à pied (3 ou 4 km). C’était aussi la grève des journaux, des PTT et des téléphones, donc plus possible de téléphoner à la maison (en fait, nous n’avions pas le téléphone, à cette époque, mais c’est pas une raison!), Ensuite, plus d’essence, donc personne ne circulait, et je ne pouvais pas rentrer à ma maison. Ensuite, plus rien à manger. L’ENI ferma, ainsi que la Cantine, et débrouille toi... Ensuite, plus d’argent du tout. Là, le Trésorier nous en avança un peu en dépannage pour nous acheter des biscottes, des boites de « singe » et des sardines, si on en trouvait, et il n’y avait pas de pain non plus, - et des coupures de courant, et je ne sais plus quoi... Et le transistor, mon copain d’exil, qui distillait des nouvelles de pavés, de barricades, d’émeutes, d’incendies, de patrons pris en otage , et qui servait aussi, je crois, à passer des messages pour les personnes perdues dans la nature... Je vous dis pas le cafard loin de ma petite famille avec qui je n’avais aucun moyen de communication, et dont je me demandais si je les reverrais un jour .
Vers la 3ème semaine, je crois, mon cher époux devina ma détresse, car il n’y avait plus que la télépathie sur qui compter.
Il emprunta la 2 CV de mon frère (parce qu’elle consommait moins que notre « aronde ») et entreprit de venir me récupérer. Heureusement, il trouva quelques litres de carburant à Aubières, sinon nous n’aurions encore pas pu rentrer. Je pus ainsi passer quelques jours - au noir, si on peut dire ! - près des miens.
Je ne sais plus combien de temps dura le bazar, peut-être bien environ 3 semaines, ce qui fait que nous dûmes rattraper tous les cours manqués, à un train d’enfer... C’était des 8 heures de conférence, ou de cours divers par jour... Et pas le temps d’aller jouer dans la cour... En juin, j’eus enfin une chambre aux Gourlettes, dans l’aile réservée aux filles. Les garçons n’avaient pas le droit d’y entrer et il y avait un cerbère à l’entrée. A tel point que, quand mon propre mari vint me chercher, à la fin, nous dûmes demander l’autorisation écrite au pion principal pour que Franc puisse dormir le soir dans ma chambre. Et encore, avec moult recommandations de ne pas trop nous faire remarquer, grimper aux rideaux , sauter de l’armoire en faisant Tarzan etc...
Autres temps, autres moeurs ! Maintenant, c’ est tout mélangé partout.
giroletteMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Quelle belle aventure !
Quand je pense que les gens se ruent maintenant sur le papier toilette dès qu'un média en dit un peu trop...
Quand je pense que les gens se ruent maintenant sur le papier toilette dès qu'un média en dit un peu trop...
GlorianneMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
mes souvenirs de mai 68
le partais en vélo de chez mes parents
je montais le boul mich ou je passais par l'odéon pour arriver rue de la santé
pas à la prison mais à l'institut port royal où je suivais les cours
j'étais en 1°
le soir retour par ces chemins diffèrents jusqu'à la rue de la huchette où je bossais jusqu'à 22h
retour à la maison
le partais en vélo de chez mes parents
je montais le boul mich ou je passais par l'odéon pour arriver rue de la santé
pas à la prison mais à l'institut port royal où je suivais les cours
j'étais en 1°
le soir retour par ces chemins diffèrents jusqu'à la rue de la huchette où je bossais jusqu'à 22h
retour à la maison
papacozMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
A chacun son mai 68 !
Et le tien Arthénice ?
Et le tien Arthénice ?
DamkipikMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Le mien rien de particulier
Les vacances scolaires étaient pour nos grands mères leurs "congés payés"
Février c'était le ski avec nos pères et Paques nous partions avec Anne la tante de mon ami d'enfance dans sa maison qui dominait la baie du débarquement dans le sud
Nous y retrouvions nos copains des villas voisines ainsi qu'un ancien chanteur de l'opéra que nous avions surnommé "le Baryton" et qui nous réveillait sur un air de son répertoire
Un jour nous sommes rentrés du port après avoir récuré notre vieux voilier et depuis la route on a aperçu la villa volets fermés
Anne nous attendait en chargeant le coffre de sa grosse berline Elle si mince à l'aspect si fragile mais une main de fer dans un gant de velours
Ce fut bref "les enfants allez vous doucher à l'extérieur et je vous ai préparé des vètements dans la cabane On rentre"
On a obéit Tout juste eu le temps d'embrasser les copains dont les parents prenaient aussi la route
Alexandre m'a glissé à l'oreille "tu crois que c'est un remake de l'exode" ?
Le baryton entendant les portières est sorti nous saluer sur un air d'opéra agitant un mouchoir blanc
Un dernier regard à la plage un arret à la boutique pour les sandwichs et le café
Nous n'avons pas moufté nous étions tristes car ces vacances annuelles avec Anne était un espace de liberté. Femme en avance sur son temps cultivée elle nous fascinait Nous étions à des années lumières de l'univers de nos grands mères
Quand nous nous sommes arrètés pour diner nous avons eu l'explication. Vos pères m'ont demandé de rentrer manu-militari Paris est en feu
Les vacances scolaires étaient pour nos grands mères leurs "congés payés"
Février c'était le ski avec nos pères et Paques nous partions avec Anne la tante de mon ami d'enfance dans sa maison qui dominait la baie du débarquement dans le sud
Nous y retrouvions nos copains des villas voisines ainsi qu'un ancien chanteur de l'opéra que nous avions surnommé "le Baryton" et qui nous réveillait sur un air de son répertoire
Un jour nous sommes rentrés du port après avoir récuré notre vieux voilier et depuis la route on a aperçu la villa volets fermés
Anne nous attendait en chargeant le coffre de sa grosse berline Elle si mince à l'aspect si fragile mais une main de fer dans un gant de velours
Ce fut bref "les enfants allez vous doucher à l'extérieur et je vous ai préparé des vètements dans la cabane On rentre"
On a obéit Tout juste eu le temps d'embrasser les copains dont les parents prenaient aussi la route
Alexandre m'a glissé à l'oreille "tu crois que c'est un remake de l'exode" ?
Le baryton entendant les portières est sorti nous saluer sur un air d'opéra agitant un mouchoir blanc
Un dernier regard à la plage un arret à la boutique pour les sandwichs et le café
Nous n'avons pas moufté nous étions tristes car ces vacances annuelles avec Anne était un espace de liberté. Femme en avance sur son temps cultivée elle nous fascinait Nous étions à des années lumières de l'univers de nos grands mères
Quand nous nous sommes arrètés pour diner nous avons eu l'explication. Vos pères m'ont demandé de rentrer manu-militari Paris est en feu
ArthéniceMembre de BREZOLAND
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Moi aussi j'adore vos histoires si bien contées..
DoMiAdministratrice
Re: Souvenirs c'était quoi pour vous mai 68
Cette anné- là, Pâques avait eu lieu le 14 avril... En plein quand ça commençait vraiment à chauffer avec la fermeture de la fac de Nanterre et son mouvement du 22 mars qui a dû migrer sur Paris et la Sorbonne pour pouvoir s'exprimer !!!
DamkipikMembre de BREZOLAND
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» L’Arcom a tranché: C8 et NRJ12 perdent leur fréquence sur la TNT
Ven 15 Nov 2024 - 17:48 par paulau
» Humour politique
Ven 15 Nov 2024 - 8:51 par Damkipik
» Le jeu de : termine ma phrase....
Mar 12 Nov 2024 - 10:32 par papaye
» Le fascisme. L' opinion de Jospin.
Mar 12 Nov 2024 - 8:20 par Damkipik
» Parlottes d'animaux
Lun 11 Nov 2024 - 18:35 par paulau
» crèpes du soir un peu plus légères
Lun 11 Nov 2024 - 15:10 par girolette
» Budget de l' État.
Dim 10 Nov 2024 - 18:10 par canelle
» Le chanteur Slimane accusé de harcèlement sexuel par un ancien technicien
Jeu 7 Nov 2024 - 21:25 par DoMi
» Bonjour de Lydia
Jeu 7 Nov 2024 - 8:52 par Corry
» Petites astuces
Mer 6 Nov 2024 - 21:42 par Aurore
» Un peu d'humour dans ce monde de brut
Mar 5 Nov 2024 - 13:57 par paulau
» Le géant américain du streaming Netflix perquisitionné à Paris et Amsterdam dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de fraude fiscale et de travail dissimulé
Mar 5 Nov 2024 - 13:51 par Copernic
» Insécurité en France.
Lun 4 Nov 2024 - 13:50 par Frimousse73
» Helena jeune chanteuse belge.
Lun 4 Nov 2024 - 9:54 par papaye
» Gaspillage de l' argent public.
Lun 4 Nov 2024 - 8:01 par Damkipik
» Les discours plus extrêmes que jamais de Donald Trump peuvent-ils favoriser Kamala Harris ?
Sam 2 Nov 2024 - 12:20 par Frimousse73
» Plus rien à me mettre....
Ven 1 Nov 2024 - 17:05 par blandine
» Remake d'un classique du cinéma : le comte de monte cristo
Ven 1 Nov 2024 - 10:16 par rose04
» Le daron sur TF1
Ven 1 Nov 2024 - 10:05 par papaye
» --- Le 7 Octobre. ---
Ven 1 Nov 2024 - 10:04 par papaye
» Feuilletons du soir : ITC et DNA
Jeu 31 Oct 2024 - 20:52 par Frimousse73
» Pourquoi l'industrie automobile européenne est en crise profonde et quelles conséquences pour les consommateurs ?
Jeu 31 Oct 2024 - 11:00 par paulau
» La présence de l’humoriste controversé Yassine Belattar avec Macron au Maroc crée des remous
Mer 30 Oct 2024 - 17:05 par Damkipik
» Éducation nationale
Mer 30 Oct 2024 - 15:39 par paulau
» Jeu virelangue
Mar 29 Oct 2024 - 20:37 par Sophie
» Deviner à partir de son contraire
Mar 29 Oct 2024 - 20:32 par Sophie
» Fille de Harki.
Mar 29 Oct 2024 - 8:12 par Damkipik
» Un ado de 14 ans tué par son beau-père dans le sud de la France
Lun 28 Oct 2024 - 14:11 par Damkipik
» Bonjour à tous
Lun 28 Oct 2024 - 13:56 par Corry
» Un enfant de cinq ans gravement blessé par deux balles à la tête lors d'une course-poursuite à Rennes
Lun 28 Oct 2024 - 13:36 par canelle
» “Personne ne peut l’arrêter”: pourquoi Elon Musk est en train de devenir le véritable patron des États-Unis ?
Lun 28 Oct 2024 - 12:53 par Copernic
» présentation de cora
Dim 27 Oct 2024 - 22:43 par Aurore